Christian McBride vient de remporter un Grammy Award au titre de meilleur solo improvisé de l'année. Ce digne héritier de Ray Brown a mené un parcours aussi brillant qu'éclectique auprès des grands créateurs du jazz, de la soul et de la pop, de Sonny Rollins à John Zorn en passant par James Brown, Sting et Paul McCartney. Son agilité éblouissante en pizzicato comme à l'archet étaye un discours limpide et accessible, qui revitalise le jazz classique et swinguant.

Le CV de Chris McBride est vertigineux. Pat Metheny, Chick Corea, Joshua Redman, mais aussi James Brown ou Sting, ont fait appel à lui. Une expérience qu'il met au service de sa propre musique, à la tête d'un impeccable trio acoustique qui honore le jazz dans sa plus pure tradition. Une machine parfaitement huilée, aux riffs bluesy et aux textures somptueuses sachant rendre accessibles les passages musicaux les plus complexes.

= Ils en parlent =
Il faut remonter sans doute à Ray Brown pour trouver un contrebassiste dirigeant un trio. Christian McBride, nous l'avons connu d'abord au début des années 90 au sein du quartet de Joshua Redman, avec Brad Mehldau et Brian Blade. Demandé sur tous les fronts (chez Diana Krall, par exemple), devenu leader, il est une montagne de musicalité heureuse et réchauffante. Son pianiste pour l'occasion est Christian Sands, son batteur Ulysses Owen. C'est plus qu'épatant, même si pas très inventif. (Michel Contat, Telerama)

Christian McBride est un de ces grands qui font vivre le jazz par leur immense talent d'interprète, de compositeur et d'arrangeur. Il a joué avec Freddie Hubbard, Sonny Rollins, J.J. Johnson ou McCoy Tyner ; arrangé pour James Brown, Isaac Hayes, collaboré avec The Roots ou encore la légende de l'opéra Kathleen Battle. Tout en maîtrisant parfaitement les codes historiques du jazz, Christian Mc Bride excelle dans son éclectisme et dans sa recherche perpétuelle de nouvelles aventures musicales. (Fip)