Samedi 09/11/2013
Saxophone ténor
Guitare
Piano
Basse
Batterie
Percussions
The Volunteered Slaves
« The Day After » : le jour d'après, ce pourrait aussi être le lendemain d'un anniversaire pour les Slaves : les dix ans de ce groupe pas comme les autres, foutraque, qui sans se prendre au sérieux, cultive une certaine idée de la musique en mode « désordre organisé ». Jazz ? Not jazz ? World ? Afrobeat ? Hip hop ? Rock ? Pop ? Free ? Funk ?
Les Slaves ont fait leur coming out il y a dix ans. Dix ans de fidélité à une éthique sans étiquette. Jouer, festoyer, engrainer tout le monde, dedans-dehors, in et out, en privilégiant l'émotion, le partage, avec un public gentiment et méchamment secoué soir après soir, et consentant. Des centaines de concerts, une caravane bruyante, pétaradante, qui sous ses habits baroques, a appris à soigner ses numéros de haute voltige. Funky peut-être, mais pointus. Barrés, mais du genre concentrés sur leur sujet, les six mercenaires de la note bleue pailletée ont beau scénariser leur joyeux souk, le niveau de leurs (d)ébats n'a cessé de grimper. Barouf ? Maybe, mais soigneusement arrangé et pensé, résultat de moult nuits passées à jouer du (et avec) Michael Jackson, John Coltrane, des standards, du bop, be ou hard, du groove, du vrai, à commencer la tête dans les étoiles, à finir en nage sur le dancefloor. Idéal pour mettre de l'huile dans les rouages humains et dans les tourneries maison.
Longtemps regardés d'un air amusé, les Slaves ne se sont jamais trop souciés, encore moins inquiétés, de plaire aux experts. N'empêche, plus le temps passe, plus leur liberté fait envie. A ceux qui les écoutent, à ceux qui passent jammer avec ces types débarrassés de tous les à priori, pas encombrés par les qu'en-dirat-on. Le sextette a assez bourlingué pour aller à l'essentiel. Rejoints par le nouveau venu, le guitariste Hervé Samb, pas le dernier pour sortir des sillons, les Slaves sont décidés à ne rien lâcher. Du « Rock it » d'Herbie Hancock dynamité d'entrée par une rythmique d'enfer, humanisé par des chorus de sax et de claviers au rasoir, au « Don't Stop ‘Till You Get Enough » de Bambi en mode transe makossa, au « People Make The World Go ‘Round » des Stylistics, en passant par la Place Tarhir (« Tahrir Square »), les Slaves n'en font qu'à leur tête.
Les groupes disparus, devenus cultes après coup, sont une spécialité d'ici. Les souvenirs laissés par Olivier Temime et sa bande, au fil de leurs pérégrinations, dans les clubs, dans les festivals, révèlent un goût de la communion et du vivre-ensemble (comme disent les sociologues, pour qui ils feraient un beau sujet d'étude) bienvenu par les temps qui courent.
Le jour d'Après, les Slaves dégoupillent une nouvelle bombe de groove, de funk, de sueur, de rire. Et si Le Jour d'après, était juste le premier du reste de leur vie...
« The Day After » : le jour d'après, ce pourrait aussi être le lendemain d'un anniversaire pour les Slaves : les dix ans de ce groupe pas comme les autres, foutraque, qui sans se prendre au sérieux, cultive une certaine idée de la musique en mode « désordre organisé ». Jazz ? Not jazz ? World ? Afrobeat ? Hip hop ? Rock ? Pop ? Free ? Funk ?
Les Slaves ont fait leur coming out il y a dix ans. Dix ans de fidélité à une éthique sans étiquette. Jouer, festoyer, engrainer tout le monde, dedans-dehors, in et out, en privilégiant l'émotion, le partage, avec un public gentiment et méchamment secoué soir après soir, et consentant. Des centaines de concerts, une caravane bruyante, pétaradante, qui sous ses habits baroques, a appris à soigner ses numéros de haute voltige. Funky peut-être, mais pointus. Barrés, mais du genre concentrés sur leur sujet, les six mercenaires de la note bleue pailletée ont beau scénariser leur joyeux souk, le niveau de leurs (d)ébats n'a cessé de grimper. Barouf ? Maybe, mais soigneusement arrangé et pensé, résultat de moult nuits passées à jouer du (et avec) Michael Jackson, John Coltrane, des standards, du bop, be ou hard, du groove, du vrai, à commencer la tête dans les étoiles, à finir en nage sur le dancefloor. Idéal pour mettre de l'huile dans les rouages humains et dans les tourneries maison.
Longtemps regardés d'un air amusé, les Slaves ne se sont jamais trop souciés, encore moins inquiétés, de plaire aux experts. N'empêche, plus le temps passe, plus leur liberté fait envie. A ceux qui les écoutent, à ceux qui passent jammer avec ces types débarrassés de tous les à priori, pas encombrés par les qu'en-dirat-on. Le sextette a assez bourlingué pour aller à l'essentiel. Rejoints par le nouveau venu, le guitariste Hervé Samb, pas le dernier pour sortir des sillons, les Slaves sont décidés à ne rien lâcher. Du « Rock it » d'Herbie Hancock dynamité d'entrée par une rythmique d'enfer, humanisé par des chorus de sax et de claviers au rasoir, au « Don't Stop ‘Till You Get Enough » de Bambi en mode transe makossa, au « People Make The World Go ‘Round » des Stylistics, en passant par la Place Tarhir (« Tahrir Square »), les Slaves n'en font qu'à leur tête.
Les groupes disparus, devenus cultes après coup, sont une spécialité d'ici. Les souvenirs laissés par Olivier Temime et sa bande, au fil de leurs pérégrinations, dans les clubs, dans les festivals, révèlent un goût de la communion et du vivre-ensemble (comme disent les sociologues, pour qui ils feraient un beau sujet d'étude) bienvenu par les temps qui courent.
Le jour d'Après, les Slaves dégoupillent une nouvelle bombe de groove, de funk, de sueur, de rire. Et si Le Jour d'après, était juste le premier du reste de leur vie...
Saxophone ténor
Guitare
Piano
Basse
Batterie
Percussions