Mercredi 01/04/2015
Batterie
Saxophone alto
Piano
Basse
Al Foster
« Il a tout ce que je veux d'un batteur », dira Miles Davis lorsqu'il le rejoindra dans les 70's...Ce pour 13 ans ! Un record! Cette légende de la batterie rendra hommage à l'inventeur du be-bop moderne à la batterie et repart sur la route des succès d'Art Blakey de « Moannin » à « Buhaina Chant »
Au Japon, on le nommerait, on le nomme, Trésor National Vivant. Il est né à Richmond, Virginie, en 1944, le 18 janvier. Il a une bobine de second rôle pour un film de Melville. Les musiciens l'appellent « Al Foster ». C'est un génie placide. La batterie placée très bas. Des cymbales au diamètre outrecuidant. Un jeu de mains, un jeu de poignets, de balais, de baguettes, à fondre. L'art de danser la chanson toute. Dans tous ses possibles, toutes ses résonnances, avec joie, sans fioriture aucune. Tout au contraire. Au centre des cuivres et des peaux, on l'aperçoit, lui, Al Foster. Il ne cherche nullement à apparaître, un sourire à mourir derrière quoi il disparaît. C'est tout.
Il s'appelle Al Foster, et plutôt que de déclarer le déclin, le passé, la mort ou que sais-je, du jazz, on devrait courir le voir d'urgence. Car la musique que dégaine Monsieur Aloysius Foster se voit à l'œil nu. Son air de voyou sincère et d'amant du tempo.
Treize ans chez Miles Davis, une encyclopédie de groupes et d'enregistrements aux côtés des plus grands – Sonny Rollins, McCoy Tyner, Jackie McLean, Joe Henderson, bla bla bla – n'impressionnent assez personne en France pour présenter Aloysius Foster, dit Al Foster, en gloire. Signe intéressant des temps, parfaitement concordants avec les temps qui courent. Sachez-le, c'est un pur scandale...
D'un autre côté, voir, admirer, Al Foster en club, afro-américain de base né en Virginie, phénoménal mathématicien des rythmes, pur satrape d'honneur de la pataphysique du jazz romantique en voie de disparition, est une chance. Autant ne pas se priver ... (Francis Marmande / Le Monde)
« Il a tout ce que je veux d'un batteur », dira Miles Davis lorsqu'il le rejoindra dans les 70's...Ce pour 13 ans ! Un record! Cette légende de la batterie rendra hommage à l'inventeur du be-bop moderne à la batterie et repart sur la route des succès d'Art Blakey de « Moannin » à « Buhaina Chant »
Au Japon, on le nommerait, on le nomme, Trésor National Vivant. Il est né à Richmond, Virginie, en 1944, le 18 janvier. Il a une bobine de second rôle pour un film de Melville. Les musiciens l'appellent « Al Foster ». C'est un génie placide. La batterie placée très bas. Des cymbales au diamètre outrecuidant. Un jeu de mains, un jeu de poignets, de balais, de baguettes, à fondre. L'art de danser la chanson toute. Dans tous ses possibles, toutes ses résonnances, avec joie, sans fioriture aucune. Tout au contraire. Au centre des cuivres et des peaux, on l'aperçoit, lui, Al Foster. Il ne cherche nullement à apparaître, un sourire à mourir derrière quoi il disparaît. C'est tout.
Il s'appelle Al Foster, et plutôt que de déclarer le déclin, le passé, la mort ou que sais-je, du jazz, on devrait courir le voir d'urgence. Car la musique que dégaine Monsieur Aloysius Foster se voit à l'œil nu. Son air de voyou sincère et d'amant du tempo.
Treize ans chez Miles Davis, une encyclopédie de groupes et d'enregistrements aux côtés des plus grands – Sonny Rollins, McCoy Tyner, Jackie McLean, Joe Henderson, bla bla bla – n'impressionnent assez personne en France pour présenter Aloysius Foster, dit Al Foster, en gloire. Signe intéressant des temps, parfaitement concordants avec les temps qui courent. Sachez-le, c'est un pur scandale...
D'un autre côté, voir, admirer, Al Foster en club, afro-américain de base né en Virginie, phénoménal mathématicien des rythmes, pur satrape d'honneur de la pataphysique du jazz romantique en voie de disparition, est une chance. Autant ne pas se priver ... (Francis Marmande / Le Monde)
Batterie
Saxophone alto
Piano
Basse