Provocateur, talentueux, facétieux, poétique, drolatique voire hurluberlu, cet artiste inclassable qui manie avec un incroyable talent la voix, la guitare et la dramaturgie, se déclare héritier des fondateurs de la vieille Trova cubaine, du jazz filin, de la nouvelle Trova de Silvio Rodriguez et de Pablo Milanes ainsi que de l’explosion de nuances qu’a traversé la musique cubaine depuis les années 80.

Compositeur-interprète et virtuose cubain, Roly Berrio a débuté dans le célèbre trio Enserie avec Levis Aliaga et Raúl Cabrera. Dans sa carrière en solo, il s’est dévoilé comme un des compositeurs les plus prolifiques et les plus authentiques de l’île. Il nous livre un répertoire métissé et original qui peut partir d’un son envoûtant pour passer ensuite par une pure guaracha, enrober le tout de rythmes afro et nous éblouir au final d’une création sui generis divinement cubaine.

Avec ses chansons, Roly Berrio a parcouru l’Amérique du Sud et l’Amérique centrale, et, plus récemment, l’Europe du Nord. Il a également partagé la scène avec Los Van Van, Pablo Milanes, Compay Segundo, Joaquín Sabina, Danny Rivera ou encore un certain Manu Chao…

Neeskens nous propose une musique folk et planante, à la croisée des univers de Jeff Buckley, Damien Rice ou encore Nick Drake.

Une Polaroïd de lui laisserait apparaître, à première vue, un jeune homme un brin déphasé, comme suspendu entre deux instants. A y regarder de plus près, on constaterait un tempérament bien trempé. Un regard déterminé et imperceptiblement interrogateur. Cette ambivalence est symptomatique de l’artiste. Son parcours de vie en a fait un artiste nomade, jouant l’équilibriste, les pieds sur terre et la tête dans les nuages. Son écriture révèle un folk léger, inspiré, doucement mélancolique, réconfortant et plonge dans un état d’enivrement que procure l’ascension d’un sommet.