Idolâtré par les jeunes musiciens et mélomanes pour leurs nombreuses reprises (Nirvana, Bowie, Blondie...), le trio de Minneapolis mélange les genres. Il offre une musique périlleuse, empreinte d'un swing implicite et construite sur un système de tensions-détentes. L'écriture y est souvent aussi importante que l'improvisation : de la moindre mesure à la conception graphique des pochettes de leurs disques en passant par leur image pseudo-punk, tout est minutieusement pensé et peaufiné chez The Bad Plus.

Il a la réputation de dépasser les limites du trio piano-basse-batterie. The Bad Plus est iconoclaste, avant-gardiste et populaire en même temps, totalement audacieux. Lorsqu'on découvre ses reprises dans les années 2000, certains crient au scandale, d'autres au génie. Aujourd'hui Reid, Orrin et David ont largement fait leurs gammes et imposé leur son unique. Pop, blues ou folk côtoient des mélodies classiques dévoilant une virtuosité narrative enjouée, entre compositions personnelles et transformations de Nirvana, Bowie, Coleman... Le plaisir est tangible, la scène habitée, l'improvisation jouissive. Ces trois-là appartiennent à l'histoire moderne du jazz et lui font du bien !

Du jazz, un peu de pop, des reprises de classiques rock et une créativité étonnante. Le trio qui accueille un nouveau pianiste pousse sans cesse les limites de la composition et de la réinterprétation. On comprend pourquoi certains les appellent les scientifiques de la musique !
Jazz sixties, crossover rock ou mélodies classiques, rien n'arrête The Bad Plus, trio de francs-tireurs qui n'a peur d'aucune frontière !

The Bad Plus se forme à la fin du siècle passé. Depuis, le groupe a réussi à éviter toute catégorisation. Le trio met en avant sa créativité et produit un son unique, doublé d'un sens inné de la performance. Constamment à la recherche de nouvelles règles à briser et de nouveaux genres à personnaliser, leur dernier album, « Never Stop II », est à découvrir sur scène durant l'année 2018.

Production : New Morning