Jeudi 02/12/2021
Voix
Trombone
Percussions
Ann O'aro
Une voix capable d'asséner ou de caresser, une écriture viscérale, une musicalité et une force d'interprétation peu commune. Voilà qui pourrait résumer le blues écorché de la réunionnaise Ann O'aro.
Ann O'aro aime tout ce qui touche au mouvement du corps, des rythmes et de la voix. Son écriture sauvage s'imprègne des langages accidentés ou des tics langagiers : une fulmination poétique branchée sur les tabous insulaires de l'île de la Réunion et les émotions fortes, la violence sexuelle, l'inceste et la passion amoureuse. Et le chant d'Ann O'aro jaillit. Un chant qui plonge dans la réalité et n'a pas peur des ombres.
Son premier enregistrement éponyme « Ann O'aro » est sorti en septembre 2018 et il a reçu un Coup de Coeur de l'Académie Charles Cros.
Son second album « Longoz », enregistré à la Réunion avec son trio sort le 16 octobre.
Il propulse le son du trio (Teddy Doris au trombone, Bino Waro aux percussions, Ann O'aro au chant), formé après la sortie du premier opus.
Le trio a trouvé, au fil des tournées, un son singulier. Les couleurs musicales valsent du séga mauricien aux musiques des balkans, de la parodie zouk au jazz torride : le maloya de l'île de la Réunion respire hors des sentiers battus et lance le tempo créole des textes incisifs et radicaux d'une femme en lutte pour imposer sa parole.
= Ils en parlent =
Tout vient du corps chez cette chanteuse réunionnaise. Une oeuvre en créole dont les mots, viscéraux, racontent ses blessures et claquent comme son phrasé.
Le bruit courait depuis quelque temps déjà : dans les coulisses des festivals, on parlait d'une chanteuse ovni venue de La Réunion. Il y a un an, trois petits concerts en métropole ont gonflé la rumeur en confirmant la singularité de ses performances écorchées, porteuses d'un maloya viscéral. : Ann O'aro: Un manifeste poétique et thérapeutique d'une artiste de 28 ans dont les mots bousculent, brûlent comme lave en fusion. (Télérama)
Après une enfance en enfer, Ann O'Aro sort un album bouleversant en forme de message universel. (Les Inrocks)
La poésie créole (traduite dans le livret), la voix de cette chanteuse réunionnaise, révélée par un premier album (sans nom) paru en 2018 portent en elles une flamme passionnelle, des émotions quasi viscérales. Aspirée par ses tourments et ses colères, Ann O'aro les transforme en mots acérés, qu'elle chante, dit, crie avec un souffle puissant, une exaltation brûlante. Accompagnée par le tromboniste Teddy Doris et le percussionniste Bino Waro, qui colorisent avec une parfaite justesse de ton ses univers, sur le rythme du maloya ou faisant le choix de s'en émanciper, la chanteuse apostrophe ses souvenirs douloureux (l'inceste, évoqué dans le premier album, revient ici encore). Elle pointe toutes les violences, celles des dénis et des mensonges aussi, celle de l'alcoolisme et des militants extrémistes, insistant sur l'importance de rester lucide et vigilant(e). (Patrick Labesse, Le Monde)
On aime l'énergie primale, la musique épurée et la liberté de ce trio bouleversant qui se construit une belle et forte identité. (Fip)
La poète et chanteuse réunionnaise revient plus épanouie que jamais dans son nouvel album, « Longoz » (Cobalt) qui paraît aujourd'hui. Celle qui de ses fêlures a fait des fleurs nous en offre toutes les couleurs, graves et légères, intimes et universelles. (Pan-Africa-music)
Ça commence par un morceau a cappella, ou presque : la voix d'Ann O'aro en duo majestueux, intense et solennel avec le trombone de Teddy Doris. Immédiatement, le ton est donné : la Réunionnaise oscille entre le blues déchirant à la Billie Holiday et la pureté élastique d'une Camille. Dès ce « Longoz » éponyme et inaugural, on découvre tout l'univers de la Française concentré en quelques minutes : la force du silence pour combattre les silences, la puissance des ombres pour faire fuir les fantômes, la mélodie du créole pour construire son identité.
Pour faire le silence, il y a deux solutions crier pour faire peur ou chuchoter pour obliger l'auditeur à tendre l'oreille. « Longoz » choisit la seconde option. Dans une époque où la musique est accro au feel good, Ann O'aro détonne. Ses textes ne sont pas biberonnés aux « Je t'aime, Tu me manques, Allons faire la fête ». Au contraire, ils évoquent des thèmes durs, sensibles, intimes, qui sont d'ordinaire plutôt réservés au cercle de la littérature. La Réunionnaise fait entrer dans la chanson "son combat pour la décolonisation du corps" comme le dit très joliment le texte de présentation du disque. (Le Gri Gri)
Production : New Morning
Une voix capable d'asséner ou de caresser, une écriture viscérale, une musicalité et une force d'interprétation peu commune. Voilà qui pourrait résumer le blues écorché de la réunionnaise Ann O'aro.
Ann O'aro aime tout ce qui touche au mouvement du corps, des rythmes et de la voix. Son écriture sauvage s'imprègne des langages accidentés ou des tics langagiers : une fulmination poétique branchée sur les tabous insulaires de l'île de la Réunion et les émotions fortes, la violence sexuelle, l'inceste et la passion amoureuse. Et le chant d'Ann O'aro jaillit. Un chant qui plonge dans la réalité et n'a pas peur des ombres.
Son premier enregistrement éponyme « Ann O'aro » est sorti en septembre 2018 et il a reçu un Coup de Coeur de l'Académie Charles Cros.
Son second album « Longoz », enregistré à la Réunion avec son trio sort le 16 octobre.
Il propulse le son du trio (Teddy Doris au trombone, Bino Waro aux percussions, Ann O'aro au chant), formé après la sortie du premier opus.
Le trio a trouvé, au fil des tournées, un son singulier. Les couleurs musicales valsent du séga mauricien aux musiques des balkans, de la parodie zouk au jazz torride : le maloya de l'île de la Réunion respire hors des sentiers battus et lance le tempo créole des textes incisifs et radicaux d'une femme en lutte pour imposer sa parole.
= Ils en parlent =
Tout vient du corps chez cette chanteuse réunionnaise. Une oeuvre en créole dont les mots, viscéraux, racontent ses blessures et claquent comme son phrasé.
Le bruit courait depuis quelque temps déjà : dans les coulisses des festivals, on parlait d'une chanteuse ovni venue de La Réunion. Il y a un an, trois petits concerts en métropole ont gonflé la rumeur en confirmant la singularité de ses performances écorchées, porteuses d'un maloya viscéral. : Ann O'aro: Un manifeste poétique et thérapeutique d'une artiste de 28 ans dont les mots bousculent, brûlent comme lave en fusion. (Télérama)
Après une enfance en enfer, Ann O'Aro sort un album bouleversant en forme de message universel. (Les Inrocks)
La poésie créole (traduite dans le livret), la voix de cette chanteuse réunionnaise, révélée par un premier album (sans nom) paru en 2018 portent en elles une flamme passionnelle, des émotions quasi viscérales. Aspirée par ses tourments et ses colères, Ann O'aro les transforme en mots acérés, qu'elle chante, dit, crie avec un souffle puissant, une exaltation brûlante. Accompagnée par le tromboniste Teddy Doris et le percussionniste Bino Waro, qui colorisent avec une parfaite justesse de ton ses univers, sur le rythme du maloya ou faisant le choix de s'en émanciper, la chanteuse apostrophe ses souvenirs douloureux (l'inceste, évoqué dans le premier album, revient ici encore). Elle pointe toutes les violences, celles des dénis et des mensonges aussi, celle de l'alcoolisme et des militants extrémistes, insistant sur l'importance de rester lucide et vigilant(e). (Patrick Labesse, Le Monde)
On aime l'énergie primale, la musique épurée et la liberté de ce trio bouleversant qui se construit une belle et forte identité. (Fip)
La poète et chanteuse réunionnaise revient plus épanouie que jamais dans son nouvel album, « Longoz » (Cobalt) qui paraît aujourd'hui. Celle qui de ses fêlures a fait des fleurs nous en offre toutes les couleurs, graves et légères, intimes et universelles. (Pan-Africa-music)
Ça commence par un morceau a cappella, ou presque : la voix d'Ann O'aro en duo majestueux, intense et solennel avec le trombone de Teddy Doris. Immédiatement, le ton est donné : la Réunionnaise oscille entre le blues déchirant à la Billie Holiday et la pureté élastique d'une Camille. Dès ce « Longoz » éponyme et inaugural, on découvre tout l'univers de la Française concentré en quelques minutes : la force du silence pour combattre les silences, la puissance des ombres pour faire fuir les fantômes, la mélodie du créole pour construire son identité.
Pour faire le silence, il y a deux solutions crier pour faire peur ou chuchoter pour obliger l'auditeur à tendre l'oreille. « Longoz » choisit la seconde option. Dans une époque où la musique est accro au feel good, Ann O'aro détonne. Ses textes ne sont pas biberonnés aux « Je t'aime, Tu me manques, Allons faire la fête ». Au contraire, ils évoquent des thèmes durs, sensibles, intimes, qui sont d'ordinaire plutôt réservés au cercle de la littérature. La Réunionnaise fait entrer dans la chanson "son combat pour la décolonisation du corps" comme le dit très joliment le texte de présentation du disque. (Le Gri Gri)
Voix
Trombone
Percussions