Vendredi 22/03/2024
Jeru the Damaja
Légende vivante du Hip-Hop New yorkais et membre fondateur des non moins légendaires Gangstarr au côté de Guru, il développera une carrière solo dès 1994 avec l'album prémonitoire The Sun Rises in the East (montrant les twin towers en feu). Jeru incarne à lui seul la quintessence du mouvement. Originaire de Brooklyn, le « partner in crime » de DJ Premier et son flow identifiable entre mille viendra mettre le feu pour une soirée aux sources du Hip-Hop. Culte.
Né à Brooklyn, Kendrick Davis AKA Jeru the Damaja est devenu l'une des personnalités les plus importantes du Hip-hop avec KRS-One. Sa première rencontre avec le Hip-hop remonte à 1978 il n'avait alors que 7 ans !
C'est aux côtés de Gang Starr que Jeru s'est révélé au public. A 20 ans, il pratiquait déjà la rime depuis un bout de temps, mais c'est aux côtés du groupe légendaire qu'il fait son apparition dans le rap game, en 1992, sur leur album "Daily Operation". Un morceau aux sonorités jazz / blues, assez sombres, stressantes, mais énergiques pour l'époque. Des sonorités qui marqueront musicalement Jeru pour tout le début de sa carrière. Pour ça, on peut remercier DJ Premier, avec qui le rappeur a longtemps collaboré, et ça se ressent beaucoup au niveau des instrus.
Jeru est probablement un des rappeurs avec qui DJ Premier est allé le plus loin en termes d'expérimentations. Et ça se voit sur son premier album, "The Sun Rises in The East". Un projet qui est devenu un classique, se hissant à la 36 ème place du Billboard 200, et qui figure même dans certains top 100 des meilleurs albums de l'Histoire du Rap. Si le projet a été aussi bien reçu, c'est grâce à l'alchimie entre les prods de Primo, très oppressantes, mystérieuses, avec une ambiance assez sombre globalement. Comme si on errait dans des couloirs de métro interminables, devant esquiver les embrouilles, les coups de couteaux, les clodos qui vomissent, les filles qui veulent ton argent. L'album a un vrai côté souterrain, plus que street, il est "underground".
Le rappeur fait de la vie dans les rues un thriller, et lui en est le narrateur, la voix-off. Avec des paroles très engagées, très réalistes quant à la situation des noirs américains. Sa mentalité est très proche de celle des Black Panthers ou de la Zulu Nation, avec une glorification de la culture noire et des racines africaines. Il y a même un peu de rasta dans Jeru, le message de paix en moins. Jeru est un soldat qui s'engage contre le système, contre les tentations, contre l'industrialisation du rap, et qui aimerait bien que sa communauté soit plus soudée. Si on ne devait retenir que quelques morceaux de ce classique, ce serait "Come Clean", "Ain't The Devil Happy", "Brooklyn Took It", et "You Can't Stop The Prophet".
Production : New Morning
Légende vivante du Hip-Hop New yorkais et membre fondateur des non moins légendaires Gangstarr au côté de Guru, il développera une carrière solo dès 1994 avec l'album prémonitoire The Sun Rises in the East (montrant les twin towers en feu). Jeru incarne à lui seul la quintessence du mouvement. Originaire de Brooklyn, le « partner in crime » de DJ Premier et son flow identifiable entre mille viendra mettre le feu pour une soirée aux sources du Hip-Hop. Culte.
Né à Brooklyn, Kendrick Davis AKA Jeru the Damaja est devenu l'une des personnalités les plus importantes du Hip-hop avec KRS-One. Sa première rencontre avec le Hip-hop remonte à 1978 il n'avait alors que 7 ans !
C'est aux côtés de Gang Starr que Jeru s'est révélé au public. A 20 ans, il pratiquait déjà la rime depuis un bout de temps, mais c'est aux côtés du groupe légendaire qu'il fait son apparition dans le rap game, en 1992, sur leur album "Daily Operation". Un morceau aux sonorités jazz / blues, assez sombres, stressantes, mais énergiques pour l'époque. Des sonorités qui marqueront musicalement Jeru pour tout le début de sa carrière. Pour ça, on peut remercier DJ Premier, avec qui le rappeur a longtemps collaboré, et ça se ressent beaucoup au niveau des instrus.
Jeru est probablement un des rappeurs avec qui DJ Premier est allé le plus loin en termes d'expérimentations. Et ça se voit sur son premier album, "The Sun Rises in The East". Un projet qui est devenu un classique, se hissant à la 36 ème place du Billboard 200, et qui figure même dans certains top 100 des meilleurs albums de l'Histoire du Rap. Si le projet a été aussi bien reçu, c'est grâce à l'alchimie entre les prods de Primo, très oppressantes, mystérieuses, avec une ambiance assez sombre globalement. Comme si on errait dans des couloirs de métro interminables, devant esquiver les embrouilles, les coups de couteaux, les clodos qui vomissent, les filles qui veulent ton argent. L'album a un vrai côté souterrain, plus que street, il est "underground".
Le rappeur fait de la vie dans les rues un thriller, et lui en est le narrateur, la voix-off. Avec des paroles très engagées, très réalistes quant à la situation des noirs américains. Sa mentalité est très proche de celle des Black Panthers ou de la Zulu Nation, avec une glorification de la culture noire et des racines africaines. Il y a même un peu de rasta dans Jeru, le message de paix en moins. Jeru est un soldat qui s'engage contre le système, contre les tentations, contre l'industrialisation du rap, et qui aimerait bien que sa communauté soit plus soudée. Si on ne devait retenir que quelques morceaux de ce classique, ce serait "Come Clean", "Ain't The Devil Happy", "Brooklyn Took It", et "You Can't Stop The Prophet".