Une voix qui suit sa voie. Accompagnée de son gambusi (luth originaire des îles Comores), de sa flûte, de la mbira et du daf', la world diva nous convie dans son rêve d'un monde apaisé et merveilleux et nous emporte pour nous caresser l'âme. Alors les mots s'effacent pour laisser place à la méditation, à l'introspection, à la paix intérieure. Une musique résolument acoustique, d'une spiritualité métisse. Nawal apparaît aujourd'hui comme une figure marquante de son archipel natal, qui manifestement a trouvé sa voix : l'étoile des Comores est au zénith.

L'album est le fruit d'une longue histoire qui réunit à la fois des chansons très anciennes (Aadji) comme d'autres composées ces dernières années lors de résidences (Djahazi Lakalima) ou suite à des événements (le concours André Chedid, Toi-Moi ; les CJSOI à Madagascar, Danse Capote). C'est aussi une merveilleuse rencontre franco-comorienne, une rencontre quelque peu inattendue entre ...un guitariste et une violoncelliste, entre le folkomore et la musique classique, entre Maalesh et Florence Demonchy. On découvre alors cette dualité des cordes qui résonnent à merveille avec le côté arabisant, Twarab de la musique de Maalesh.

Les Comores dans la voix et dans le sang, Chebli est le symbole d'un métissage culturel réussi. Près de 20 ans après avoir quitté son île pour la France, il a su conserver ses racines tout en les nourrissant d'influences occidentales.