Nathalie Natiembé avance à pas de géants. Son album Sankèr a provoqué une belle unanimité auprès des critiques et du public. Il est vrai que la naissance d'un tel objet n'est pas si fréquente ! En ouvrant la musique réunionnaise à tous les vents de la création, Natiembé à réussi un tour de force que seul un Alain Peters ou un René Lacaille avait réussi avant elle. Chansons à la fois douces et abruptes, maloya sans fioritures, percussions du monde... l'univers de Natiembé est singulier.

Attention, talent ! Poète, rappeur, slameur, Tumi emporte tout sur son passage dans un tourbillon de groove. Adepte d'un hip-hop joué live à la manière de The Roots, la voix légèrement voilée évoque le meilleur de la scène rap cool et spoken words américaine. Avec clairvoyance et un flow unique, Tumi évoque la réalité de l'Afrique du Sud urbaine d'aujourd'hui.

« Sambaloya », c'est ainsi que Jim Fortuné appelle sa musique, étonnant mélange entre le maloya, la bossa et la samba. Il dit ne pas se prendre au sérieux, mais ses textes pleins de légèreté et d'humour entraînent le public dans son univers tendre, empreint parfois de mélancolie.

Ces 4 jeunes « Jozambicains » (comprenez Mozambicains vivant à Johannesburg) font une incroyable musique : «Dub Tropical» en est une définition possible... du reggae à la Steel Pulse, saupoudré de soul, pimenté de groove latino-mozambicain... 340 ML est un petit miracle dont il faut profiter.