Mercredi 20/11/2019
João Donato
Précurseur de la bossa-nova dans les années 50, le pianiste octogénaire est une légende au Brésil, mais s'est toujours fait rare en France. (A.Berthod, Télérama)
Au Brésil ou à l'extérieur, João Donato dispense les présentations: icône de la bossa nova, il a imprimé un rythme original et unique au mouvement. Du haut de ses 81 ans, le musicien lance « Donato Elétrico », album d'inédites qui apportent des participations de musiciens de la nouvelle génération. Avec beaucoup de groove et funk, en plus d'influences africaines et caraïbes, l'album suit la ligne de la production du musicien dans les années 70 dans des disques comme A bad Donato et Donato/Deodato.
Du jazz à la samba, tout n'est que question de percussions ! » A 81 ans, Joao Donato est ce qu'on pourrait appeler une légende vivante au Brésil. Et pourtant ce pianiste et compositeur n'a joué qu'une fois à Paris, et encore pour quelques happy fews ! Et pourtant le natif de l'Acre, un état du Nord du Brésil, fut à la genèse de la bossa nova. Dès son plus jeune âge, il manifeste des dons pour les instruments à touches, accordéon, piano. Après-guerre il découvre le jazz, traîne avec ses voisins du quartier qui ont pour nom Tom Jobim, Johnny Alf, Luiz Bonfá ou encore Paulo Moura.
Fasciné les groupes vocaux qui triomphent au Brésil, il fait la connaissance de celui qui va devenir le plus célèbre des João, João Gilberto. Les deux vont partager nombre de galères, avant que le phénomène Bossa Nova enflamme la jeunesse carioca. Une reconnaissance qui les mènera en compagnie de nombreux musiciens brésiliens à effectuer un premier séjour en Europe, et dans l'Amérique de Kennedy. Il en revient avec un style tout à fait singulier, un jeu à la fois aérien et syncopé, parfois dissonant, construit sur les boucles, à la Thelonious Monk mais tout en douceur.
Moins de dix ans plus tard, de nouveau aux Etats-Unis, Joao Donato enregistre A Bad Donato, un concentré de funk amazonien, de psyché et d'afro-cubain. Son tube A Rã se retrouve dans les hit-parades du monde entier. Du coup, il retourne au Brésil, où il va signer une série de disques, aidé des meilleurs auteurs (Marcos Valle et Paulo Cesar Pinheiro pour Quem é Quem en 1973, Gilberto Gil et Caetano Veloso pour le suivant, Lugar Comum en 1975) et produire quelques chefs d'oeuvres, comme Cantar pour Gal Costaen 1977.
Les années 1980 le voient s'éclipser. Joao Donato reviendra au premier plan avec le millénaire, s'offrant une nouvelle jeunesse auprès de ses cadets, dont Arnaldo Antunes et Marcelo D2.
Et après avoir renoué avec son vieux complice Bud Shank, en 2007, il glane même deux grammies.
Joao Donato est de retour, toujours aussi perché. Il revient aujourd'hui avec son projet « Elétrico »...
Immanquable !
Production : New Morning
Précurseur de la bossa-nova dans les années 50, le pianiste octogénaire est une légende au Brésil, mais s'est toujours fait rare en France. (A.Berthod, Télérama)
Au Brésil ou à l'extérieur, João Donato dispense les présentations: icône de la bossa nova, il a imprimé un rythme original et unique au mouvement. Du haut de ses 81 ans, le musicien lance « Donato Elétrico », album d'inédites qui apportent des participations de musiciens de la nouvelle génération. Avec beaucoup de groove et funk, en plus d'influences africaines et caraïbes, l'album suit la ligne de la production du musicien dans les années 70 dans des disques comme A bad Donato et Donato/Deodato.
Du jazz à la samba, tout n'est que question de percussions ! » A 81 ans, Joao Donato est ce qu'on pourrait appeler une légende vivante au Brésil. Et pourtant ce pianiste et compositeur n'a joué qu'une fois à Paris, et encore pour quelques happy fews ! Et pourtant le natif de l'Acre, un état du Nord du Brésil, fut à la genèse de la bossa nova. Dès son plus jeune âge, il manifeste des dons pour les instruments à touches, accordéon, piano. Après-guerre il découvre le jazz, traîne avec ses voisins du quartier qui ont pour nom Tom Jobim, Johnny Alf, Luiz Bonfá ou encore Paulo Moura.
Fasciné les groupes vocaux qui triomphent au Brésil, il fait la connaissance de celui qui va devenir le plus célèbre des João, João Gilberto. Les deux vont partager nombre de galères, avant que le phénomène Bossa Nova enflamme la jeunesse carioca. Une reconnaissance qui les mènera en compagnie de nombreux musiciens brésiliens à effectuer un premier séjour en Europe, et dans l'Amérique de Kennedy. Il en revient avec un style tout à fait singulier, un jeu à la fois aérien et syncopé, parfois dissonant, construit sur les boucles, à la Thelonious Monk mais tout en douceur.
Moins de dix ans plus tard, de nouveau aux Etats-Unis, Joao Donato enregistre A Bad Donato, un concentré de funk amazonien, de psyché et d'afro-cubain. Son tube A Rã se retrouve dans les hit-parades du monde entier. Du coup, il retourne au Brésil, où il va signer une série de disques, aidé des meilleurs auteurs (Marcos Valle et Paulo Cesar Pinheiro pour Quem é Quem en 1973, Gilberto Gil et Caetano Veloso pour le suivant, Lugar Comum en 1975) et produire quelques chefs d'oeuvres, comme Cantar pour Gal Costaen 1977.
Les années 1980 le voient s'éclipser. Joao Donato reviendra au premier plan avec le millénaire, s'offrant une nouvelle jeunesse auprès de ses cadets, dont Arnaldo Antunes et Marcelo D2.
Et après avoir renoué avec son vieux complice Bud Shank, en 2007, il glane même deux grammies.
Joao Donato est de retour, toujours aussi perché. Il revient aujourd'hui avec son projet « Elétrico »...
Immanquable !
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