La scène brésilienne compte une nouvelle étoile montante : Amaro Freitas. Il fusionne un jazz à la Thelonious Monk avec ses propres racines musicales, les styles régionaux de maracatu afro-brésilien ou les sons de carnaval du frevo et du baião.

En à peine quelques années, le trio formé par le pianiste Amaro Freitas est devenus un véritable ambassadeur du jazz brésilien. Leur force ? Avoir réussi à délicatement mélanger les musiques traditionnelles de leur pays et la grande lignée des pianistes percussifs, de Thelonious Monk et à Art Tatum. Car tous ceux qui ont déjà écouté les précédents opus de natif du Nordeste (Sangue Negro et Rasif) ont pu voir à quel point le garçon dégageait un incroyable alliage de puissance et de délicatesse.

« Natif des bidonvilles de Recife, dans le Nordeste du Brésil, il n'aura fallu qu'une poignée d'albums à Amaros Freitas pour s'imposer comme l'une des figures majeures de la création jazz brésilienne. Encensé pour son approche du clavier unique, le compositeur nous avait laissé avec l'album Sankofa, une quête spirituelle dans les histoires oubliées, les philosophies anciennes et les figures inspirantes du Brésil noir.
Trois ans plus tard, c'est dans l'exploration de la région amazonienne de Manaus qu'il a trouvé l'inspiration pour réinventer à nouveau son jazz sur l'album Y'Y. Il y exprime la connexion à la terre et aux ancêtres, rendant hommage à la forêt et aux rivières du nord du Brésil, tant par la musique que par le titre de l'album, Y'Y, un mot écrit en dialecte indigène Sateré Mawé qui signifie eau ou rivière. Mais également en donnant vie aux leçons qu'il a apprises en Amazonie sur le pouvoir incandescent des esprits enchantés qui interviennent au nom de la communauté dans les moments de lutte. » (Fip)

Avec son nouvel album « Y'Y » (prononcé «nt eey-eh, eey-eh »), le compositeur et pianiste brésilien Amaro Freitas franchit une étape dans sa création musicale. Originaire de la ville côtière de Recife, au nord-est du Brésil, Amaro a été attiré par la région de Manaus, située dans le bassin amazonien, à quelques S 600 kilomètres à l'ouest en 2020. C'est son exploration qui lui a inspiré cet album. La face A explore la connexion à la terre et aux ancêtres, rendant hommage à la forêt et aux rivières du nord du Brésil, tant par la musique que par le titre de l'album, « Y'Y », un mot écrit en dialecte indigène Sateré Mawé qui signifie eau ou rivière. Sur la face B, « Y'Y » montre les liens unissant la communauté mondiale de l'afro-avant-jazz. Réunissant le multi instrumentiste issu de la scène londonienne Shabaka Hutchings, la harpiste newyorkaise Brandee Younger, le bassiste cubain Aniel Someillan, le guitariste Jef Parker et le batteur Hamid Drake, la musique crée une conversation artistique en tissant des traditions du jazz issu du monde entier, tout en restant enracinée dans les sons et les rituels uniques des cultures afro-brésilienne et indigène. Sur « Y'Y », Freitas continue d'intégrer le savoir ancestral à la musique en apportant son interprétation fraîche et décolonisée du jazz brésilien et en partageant une musique qui pourrait bien faire voler en éclats nos idées préconçues sur ce que le jazz peut être.

Selon Freitas, dans l'album qui en résulte, « Y'Y », il rend "hommage à la forêt, en particulier à la forêt amazonienne, et aux rivières du nord du Brésil : un appel à lire, à ressentir, à respecter et à prendre soin de la nature, en la reconnaissant comme notre ancêtre".

Production : New Morning